En peu d’années, Carlo Vistoli a atteint le firmament des contre-ténors sur les plus grandes scènes du monde. Il séduit par la beauté
chaleureuse de son timbre tout en impressionnant par des moyens techniques qui lui permettent de dresser des portraits psychologiques complets des personnages incarnés.

Carlo Vistoli a conquis les plus grandes scènes internationales : La Scala de Milan, Opéra de Rome, La Fenice de Venise, Maggio Fiorentino à Florence, Teatro Regio de Turin, Théâtre des Champs-Élysées et Philharmonie de Paris, Royal Opera House Covent Garden, Staatsoper de Vienne et Theater an der Wien, Staatsoper et Philharmonie de Berlin, Auditorio de Madrid, Palau de la Música de Barcelone, Concertgebouw d’Amsterdam, Festival de Salzbourg, Opéra de San Francisco, etc.
Il a chanté sous la direction des plus grands chefs tels que William Christie, Philippe Jaroussky, Emmanuelle Haïm, Giovanni Antonini, Ottavio Dantone, Gianluca Capuano, Andrea Marcon, Thibault Noally, Jean-Christophe Spinosi, Marc Minkowski, Raphaël Pichon, Diego Fasolis, John Eliot Gardiner, ou Christopher Moulds, dans des mises en scène de Damiano Michieletto, Robert Carsen, Oliver Mears, Barrie Kosky, Davide Livermore, Jan Lauwers, Christopher Alden...

Avec ces collaborations prestigieuses, il a établi de véritables références dans des ouvrages célèbres, rendant également justice à des partitions moins connues. Les géants que sont Händel et Vivaldi occupent bien sûr une place centrale dans son répertoire. Pour Händel, il sert magnifiquement les rôles-titres de Rinaldo (Lausanne, Paris et Madrid) et Giulio Cesare (qu’il chante avec Cecilia Bartoli à Monaco et Vienne), Ruggiero dans Alcina (à Florence avec de nouveau Cecilia Bartoli, puis à Rome), Arsace dans Partenope (San Francisco), sans oublier Athamas dans Semele (Berlin, Rome, Paris et Londres). Il sert tout avec tout autant de talent les grands oratorios tels que The Messiah (Madrid, Barcelone, Londres, Paris) que Il Trionfo del Tempo (Moscou et Paris). Chez Vivaldi, il réalise l’exploit de marquer les esprits dans Orlando furioso par ses incarnations aussi bien du rôle-titre (Paris) que de celui de Ruggiero (Venise). Mentionnons sa participation à l’enregistrement (Erato-Warner Classic) puis à la tournée des Serpentes Ignei in Deserto de Hasse avec Les Accents (Berlin, Madrid).
Son art magistral du texte convient idéalement au XVIIe siècle italien. Dans L’Incoronazione di Poppea de Monteverdi, il a été aussi bien Ottone (Salzbourg) que Nerone (Berlin). Ses spectaculaires Angelo Custode de La Rappresentatione di Anima e di Corpo de Cavalieri (Vienne) et Alidoro de L’Orontea de Cesti (Milan) ont été salués par une critique unanime.
Dans le répertoire plus tardif, outre un grand Farnace dans Mitridate de Mozart à Berlin, Carlo Vistoli a noué un lien privilégié avec le rôle-titre d’Orfeo ed Euridice de Gluck, qu’il a chanté avec deux grandes mises en scène (Damiano Michieletto à Berlin et Robert Carsen à Rome et Valencia). Carlo a également chanté avec un immense succès La Petite Messe solennelle de Rossini (Paris). La création contemporaine prend une place croissante : Luci mie traditrici de Sciarrino (Venise) et récemment Il Nome della Rosa de Filidei (Milan).

La saison 2025/2026 confirme la stature internationale de Carlo Vistoli. Citons Il Trionfo del Tempo de Händel avec Thibault Noally et Les Accents à l’Opéra du Rhin puis avec Giovanni Antonini et Il Giardino Armonico à Bozar ; Alcina en version de concert avec Philippe Jaroussky à la tête de l’Ensemble Artaserse (Paris, Madrid, Barcelone) ; vaste tournée avec Emmanuelle Haaïm et Le Concert d’Astrée dans le Stabat Mater de Pergolesi ; Tamerlano de Vivaldi (rôle-titre, version de concert) avec Les Accents (Paris) ; reprise de Giulio Cesare avec Cecilia Bartoli à l’Opéra de Zurich ; et surtout sa première incursion rossinienne en production scénique à Rome dans le rôle-titre de Tancredi.

Carlo Vistoli a signé une discographie déjà considérable pour plusieurs labels parmi lesquels on peut citer Harmonia mundi, Brilliant classics, Tactus, Arcana, La Música et Bongiovanni.
C’est chez Harmonia Mundi qu’est sorti son dernier album, Sacro furore, avec l’Akademie für Alte Musik Berlin et dédié à la musique sacrée de Vivaldi, programme qu’on a pu entendre en concert à Paris, Berlin, Lausanne, Lisbonne.