Voix aux aigus radieux mais capable de colorer son timbre jusqu’à la sensualité la plus exacerbée, Alicia Amo s’est imposée avec brio sur la scène musicale, comme le confirme ForumOpera évoquant sa Salome du San Giovanni Battista de Stradella sous la direction de Damien Guillon : « Aucune dimension, aucune posture de cette championne de la duplicité ne lui échappe (…). La composition culmine dans l’ultime numéro de séduction de la fille d’Hérodiade, prouesse rhétorique autant que technique, où la parfaite maîtrise de l’instrument autorise une irrésistible gradation des effets ».

Elle commence ses études de violon, de ballet et de percussion classique au Conservatoire  de Burgos, et poursuit le violon au Conservatoire Supérieur du Pays Basque (Diplôme de soliste avec les plus hautes distinctions). En 2008, elle commence le master en violon mais aborde le chant à l’Université de Graz puis à la Schola Cantorum auprès de Gerd Türk ou Alessandro De Marchi, obtenant son Diplôme avec « la plus grande distinction ».

Elle se produit en tant que soliste avec des ensembles et orchestres dans toute l’Europe, tels que La Cetra Basel, Café Zimmermann, Pygmalion, Vokalakademie Berlin, le Kammerorchester Zürich, l’Orchestra di Camera di Lugano, l’Orquesta Sinfónica de Burgos, l’Orquesta Sinfónica de Bilbao, l’Orquesta Sinfónica de la Radio Televisión Española, l'Orquesta Barroca de Sevilla, B’rock Orchestra, etc.

Elle chante Le Nozze de Figaro de Mozart (Susanna), Aspasia dans Alceste de Gluck (avec René Jacobs – Ruhrtriennale Bochum, Festival d’Innsbruck), Angelo dans La Resurrezione de Händel (Enrico Onofri – Teatro de La Maestranza de Sevilla), Prima Grazia dans L´Orfeo de Rossi (Raphaël Pichon – Opéras de Nancy et de Versailles), Belinda dans Dido and Aeneas de Purcell (Oscar Gershensohn – Burgos), Nunzia dans La Liberazione de Ruggiero de Caccini (Giorgio Paronuzzi – Semperoper Dresde), La Música et Proserpina dans L’Orfeo de Monteverdi (Sven Schwannberger – Hannovre), Orasia dans Orpheus ou l’inextinguible soif de vengeance d’Orasia de Telemann (Martin Gester – Strasbourg, Mulhouse, Spa et Offenburg), Gloria de Vivaldi (Jonathan Cohen – Zurich), Angelo dans l’Oratorio di Natale de Lulier (Rinaldo Alessandrini – Bâle), etc.

Alicia Amo chante avec les chefs les plus intéressants du moment : Andrea Marcon, Fabio Biondi, Enrico Onofri, Diego Fasolis, Adam Fischer, Laurence Equilbey, Raphaël Pichon….

Parmi ses projets récents, outre le rôle de Salomé dans le San Giovanni Battista de Stradella sous la direction de Damien Guillon à l’Opéra de Rennes et à Angers-Nantes Opéra, on peut citer Siegfried de Wagner (rôle de Waldvogel) à Oviedo, Don Carlo de Verdi (rôle de Tebaldo) au Teatro Real de Madrid, Così fan tutte (rôle de Despina) avec l´Orquesta Sinfónica de Granada, Agrippina d’Händel (rôle de Poppea) à Séville, La Serva Padrona (rôle de Serpina) à Klagenfurt, Les Mystères du Macabre de Ligeti avec l’Orquesta Sinfónica de Madrid, la Symphonie n°4 de Mahler avec l’Orquesta d’Euskadi,

Durant la saison 2022-23, nous pourrons retrouver Alicia Amo à Tel Aviv et Jérusalem pour Les Mystères du Macabre de Ligeti, au Festival des Flâneries de Reims pour la Petite Messe solennelle de Rossini, en récital en Espagne à Granada, Burgo, Clunia, à Wroclaw, pour San Giovanni Battista de Stradella, et à Copenhague et au Teater an der Wien pour la reprise de la production d’Orfeo ed Euridice de Haydn.

Avec l’ensemble Musica Boscareccia, Alicia Amo a enregistré deux disques, Sognando son felice et Dulze Acento dédié au personnage de Francesco Corselli, disque qui élu dans la Selection d’Ópera Actual et nominé au prix ICMA.