Vrai timbre de mezzo-soprano riche et profond, couleur sombre qui séduit aussitôt, émission puissante, maîtrise technique,
musicalité élégante : telles sont les qualités que la presse ne cesse de souligner quand elle évoque les apparitions sur scène de Gaia Petrone.
Diplômée de la prestigieuse Accademia di Santa Cecilia de Rome et du Conservatoire Royal de La Haye aux Pays-Bas, cette jeune et formidable chanteuse remporte le Premier Prix du Concours Provenzale de Naples et au Concours d’Opéra Valerio Gentile.

Elle rejoint en 2012 l’ensemble de jeunes chanteurs du Theater an der Wien au sein duquel elle incarne avec un très grand succès des rôles aussi différents que Clarina dans La cambiale di matrimonio de Rossini, Medoro dans Orlando de Händel, Sibari dans Semiramide riconosciuta de Vinci ou Sesto dans La Clemenza di Tito de Mozart. Elle y effectue sa prise de rôle en tant qu’Angelina de La Cenerentola, s’attirant les vifs louanges de Die Presse : « Le sommet de la soirée fut Gaia Petrone. Elle a chanté une Angelina presque sans faute, avec une colorature agile et une belle voix de mezzo contrôlée et souple ». Peu après ce beau succès, elle fait ses débuts aux États-Unis dans le rôle de Rosina de Il Barbiere di Seviglia au Palm Beach Opera. Elle chante de nouveau Angelina, rôle qu’elle reprend pour Europaincanto au Teatro Argentina de Rome et au Teatro San Carlo de Naples.

Parallèlement, elle acquiert une notoriété enviable tant sur les scènes d’opéra que dans les salles de concert, avec des apparitions au Théâtre du Capitole de Toulouse (Ursule dans Béatrice et Bénédict de Berlioz), au Teatro di San Carlo de Naples (Emilia dans Otello de Rossini) ou au Festival Händel de Karlsruhe (Ramise dans Arminio de Händel dans l’exhumation menée par Max Emanuel Cencic), sans oublier des tournées avec le Smalands Musik & Teater (rôle-titre de La Cenerentola de Rossini) en Suède.

En concert, elle a chanté le Gloria de Vivaldi avec le Gruppo d’Archi Veneto, ainsi qu’avec la Wiener Kammersymphonie au Musikverein de Vienne ; le Dixit Dominus de Händel et le Magnificat de Bach sous la baguette de Marco Berrini ; les Musikalische Exequien de Schütz avec Peter Neumann.
Elle a fait ses débuts en Angleterre en 2015 dans The Messiah de Händel avec le Royal Liverpool Philharmonic Orchestra sous la direction de Nathalie Stutzmann.

Ses engagements récents l’ont vu chanter avec The King’s Consort (Abra dans Juditha Triumphans de Vivaldi) au Theater an der Wien, au Concertgebouw d’Amsterdam et à l’Opéra de Versailles. Elle a incarné les rôles de Proserpina et Ninfa dans L’Orfeo de Monteverdi avec Ottavio Dantone au Teatro Ponchielli de Crémone ; Maddalena dans Il viaggio a Reims de Rossini au Teatro dell’Opera à Rome ; Isaura dans Margherita d’Anjou de Meyerbeer au Festival de Martina Franca sous la direction de Fabio Luisi ; Aurora et Fosforo dans La Morte d’Orfeo de Landi avec Christophe Rousset et Les Talens Lyriques à l’Opéra d’Amsterdam (mise en scène de Pierre Audi) ; Erodia dans San Giovanni Battista de Stradella avec Damien Guillon et Le Banquet Céleste à Angers Nantes Opéra et à l’Opéra de Rennes ; Iris dans Proserpine de Silvia Colasanti au Festival des Deux Mondes de Spolète en 2019 ; Edvige dans Rodelinda de Händel à l’Opéra national du Chili et Cléone dans Ermione de Rossini au Teatro San Carlo de Naples, un théâtre qu’elle fréquente régulièrement.

Pour ses projets à venir, citons le rôle de Sabina dans Le nozze in villa de Donizetti au Festival Donizetti de Bergame ; Zaida dans Il Turco in Italia de Rossini au San Carlo de Naples ; Herodiade dans San Giovanni Battista de Stradella avec Václav Luks et le Collegium 1704 au Concertgebouw d’Amsterdam.

Sa discographie inclut un enregistrement « live » de Il mondo della luna pour le label Bongiovanni et la version Czerny du Requiem de Mozart pour le label Naxos. Est paru la saison passé l’enregistrement du San Giovanni Battista de Stradella avec Damien Guillon et Le Banquet Céleste (Alpha classics).